Le
malheureux qui vient de sortir de prison, après 3 ans de détention,
clame, aujourd’hui encore, son innocence et s’inquiète davantage, pour
son avenir compromis par un curriculum tacheté de 3 ans de privation de
liberté, pour un viol sur son élève S. K, en classe de CM2. Les faits
ont eu lieu dans un arrondissement de Kaolack. C’est du moins, dit-il,
l’avis du tribunal des flagrants délits de Kaolack qui l’a déclaré
coupable et condamné à la peine précitée. Tel que raconté par notre
interlocuteur, son malheur remonte en 2009. « Je sortais, certes, avec
la fille, peut-être, le seul reproche qu’on puisse me faire, en tant
qu’enseignant mais,
je ne l’ai jamais violée », affirme le récent élargi
de prison, les yeux embués de larmes. « Elle était mineure sur les
papiers mais, au moment des faits, tout le village savait qu’elle avait
19 ans et était au fait de notre idylle, malgré le refus de ses parents
qui l’a prédestinaient à un autre, contre son gré. En prison, la fille,
elle-même, est venue me voir, par l’intermédiaire d’un collègue et m’a
avoué avoir perdu sa virginité lors d’une relation sexuelle consentie
avec un modou-modou », poursuivra-t-il.
Toujours
dans ses confessions, l’enseignant qui, depuis, a perdu son poste,
soupçonne, selon les dires de la fille, son cousin à qui elle était
promise pour le mariage, par ses parents, et avec qui, elle a rompu bien
avant son voyage et qui, en complicité avec les parents de la fille,
voulait la reconquérir, dès son retour. « C’est ainsi qu’ils m’ont
accusé de viol, tout en jouant sur la conscience de ma copine, en la
forçant à tenir un faux discours », renseigne-t-il. Il faut reconnaitre
que le certificat médical a même fait état d’une défloraison ancienne de
l’hymen mais, l’explication fournie était que l’enfant n’avait pas le
courage de dire la vérité, à cause des menaces de son maitre. Outre la
peine d’être accusé à tort et d’avoir perdu son travail, le sieur
déplore, également, le fait que sa propre famille ne croit pas en son
innocence. « Mes parents m’ont laissé moisir en prison, sans soutien
aucun, alors que si j’avais un avocat, j’aurais pu déposer appel et
convaincre la fille à changer sa déclaration. Mais, je ne pouvais rien
faire derrière les barreaux», se désole-t-il. « Mieux, précise-t-il,
même si j’étais coupable, j’ai déjà payé ma dette à la société et je ne
mérite pas le rejet de mes pairs ».
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